Cette année, le prix annuel a été décerné au mémoire de bachelier « Étude sur le modèle de revenus et le régime fiscal des influenceurs » supervisé en interne par Mario Ryckaert.
Les étudiants ont répertorié le modèle de revenus des influenceurs, ont analysé comment les administrations étrangères le gèrent. Ils ont également imaginé une approche innovante de suivi des flux de revenus.
Bonjour, Mario. Comment l’idée vous est-elle venue d’impliquer des étudiants dans notre organisation en passant par des mémoires de bacheliers ?
L'enseignement supérieur est constamment à la recherche de sujets intéressants pour les mémoires de bachelier. En général, ce sont des entreprises privées qui fournissent les thèmes. Il y a quatre ans, la Haute École Artevelde a demandé à notre comité de direction de présenter également une étude. Comme je travaille avec des hautes écoles et des universités depuis de nombreuses années, cette demande est arrivée chez moi. J'ai ensuite rencontré la direction de la Haute École Artevelde pour écouter ses attentes concrètes. C’est ainsi qu’est née une collaboration qui se renouvelle chaque année.
Que signifie cette collaboration pour nous ?
Si nous voulons attirer de nouveaux collaborateurs, nous devons véhiculer une image positive et établir des contacts avec le monde extérieur. Cela nécessite un engagement local important, mais nous obtenons également beaucoup en retour.
Gand obtient par exemple de très bons résultats en matière de recrutement. Grâce à cette collaboration, de jeunes talents ont l’occasion de venir dans nos bureaux. Ils constatent que le SPF Finances est une organisation innovante qui évolue avec son temps et qui offre un éventail de formations et d'opportunités de carrière.
Environ 2.000 personnes ont assisté à la cérémonie de remise du prix. Elles ont vu comment nous avons remporté le prix et laissé derrière nous les Big Four et d'autres grands cabinets comptables. Il y a de quoi être fier.
Par ailleurs, les résultats du mémoire de bachelier sont également utiles. Les étudiants ont étudié une matière encore nouvelle et inconnue pour nous. Le service Tax Audit & Compliance Management (TACM) regroupe toutes les activités liées à l’approche des risques fiscaux. Il était aussi demandeur pour ce sujet et travaillera avec ces nouvelles informations.
Récemment, j'ai également été contacté par le Cabinet des Finances. Ils s’intéressent également aux idées novatrices présentées dans le mémoire de bachelier. Une consultation a été programmée depuis lors. De cette manière, ce projet apporte également ici une valeur ajoutée.
Quels sont les défis posés par la supervision d'un mémoire de bachelier ?
Le plus grand défi est de proposer à chaque fois un sujet d'actualité qui est intéressant sur le plan fiscal. J'interroge toujours les 300 collaborateurs de mon centre à ce sujet. Le nombre limité de propositions que je reçois illustre la complexité de fournir un business case ou un sujet novateur.
C'est aussi un défi de rassembler des informations pertinentes et d'offrir aux étudiants un réseau. Ils attendent de vous que vous les guidiez dans la bonne direction. La haute école fournit des conseils pratiques, mais elle nous laisse entièrement libres du contenu.
La mission nécessite donc également un investissement intellectuel. Je n'ai pas de réponse toute faite à toutes les questions. C'est également la raison pour laquelle je fais souvent appel aux équipes de contrôle de mon propre centre ou à d'autres experts au sein de notre SPF. Travailler avec les étudiants est également fascinant et instructif pour eux.
Allez-vous encore superviser des mémoires de bachelier à l'avenir ?
Certainement ! Actuellement, c’est encore assez calme, car les étudiants ne travaillent sur le mémoire de bachelier qu’une partie de l'année académique. En janvier, j'attends une nouvelle demande du coordinateur de la Haute École Artevelde pour soumettre deux nouveaux sujets.
Il serait utile que d'autres administrations profitent de l'occasion pour faire examiner un sujet. N'hésitez pas à me le faire savoir !